Pascale Pénellon - kinésiologue Avignon - Vaucluse
conceptrice et formatrice de stages K.I.E.S.
(Kinésiologie Intention Et Sens)

actualités kinésiologie - pratiques et témoignages"Se connaitre et se libérer de ce qui nous entrave"

au dela du mental Pascale Penellon - kinésiologie et subconscient

culpabiliteS’il y a un domaine qui vient signifier l’empreinte de notre conscience, il annonce aussi un vrai talent d’injustice pour lequel nous sommes tous très doués. Vous l’avez deviné, pour être aérien, léger et libre il y a un bug et la culpabilité est le gros morceau.
Des mémoires de dévalorisation ont tissé une toile tenace qui a érigé la croyance que nous ne serions pas dignes d’amour. Cela fait écho à : « Je ne suis pas digne de te recevoir… ». C’est un sentiment qui est lié à notre culture judéo-chrétienne, toutes les traditions religieuses de monde ne vivent pas la culpabilité de la même manière que nous. Dans notre culture, elle a une dimension presque ontologique : fruits du péché, nous serions liés par une chaîne transgénérationnelle à Eve et à Adam. Depuis deux mille ans, leur erreur nous condamnerait à perpétuité. De là, une culpabilité liée au fait même d’exister, d’être humain, si imparfait face à Dieu…

Il y a une nécessité de vigilance importante pour se libérer de la culpabilité dans différents domaines. Et si nous créons notre vie en fonction de ce que nous pensons de nous, la culpabilité n’annonce aucune belle création.

Ce que je sais grâce à la kinésiologie dans ma pratique quotidienne, c’est que la culpabilité peut également provenir d’héritages de notre généalogie.

C’est étrange car cela fait écho au deuxième commandement de la bible : « Tu n’auras pas d’autres Dieux devant moi. Tu ne feras aucune image sculptée, rien qui ne ressemble à ce qui est dans les cieux là-haut, ou sur terre ici-bas, ou dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces Dieux, et tu ne les serviras pas, car Moi, le Seigneur ton Dieu Jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants, et les arrière-petits-enfants, pour ceux qui me haïssent, mais qui fait grâce à des milliers, pour ceux qui M’aiment et gardent Mes commandements ».
C’est une humanité coupée de sa source qui a inventé un tel Dieu. Je pense qu’Il pourrait nous dire que tous ces gens qui parlent en son nom ne sont pas habilités à le faire, qu’il y a une réelle absence de sens dans la croyance d’un Dieu qui se serait trompé sur la qualité de sa progéniture qu’Il devrait à présent punir. Qu’Il puisse être jaloux le ramènerait à une dimension tellement restreinte qu’Il ne pourrait être Dieu. Il faudrait peut-être lire les écritures autrement, y chercher la signification métaphorique pour retrouver le sens caché.

L’épigénétique1 nous raconte une histoire un peu semblable avec un tout autre angle de vue. Avec des recherches sur l’ADN, des scientifiques retrouvent la signature d’un traumatisme qui laisse son empreinte sur au moins trois générations. Pas de moral dans cette histoire ni de vengeance Divine d’un Dieu jaloux, mais une loi de cause à effet qui se signe dans nos cellules. Bon sang ! Nous sommes cernés et cela s’appelle la psychogénéalogie2. Le but en le sachant est de se libérer de ces programmations, en sortant du poids de nos héritages et en ne gardant que les bons.

Au cours de ma pratique de la kinésiologie, je rencontre des mémoires de culpabilité à tous les âges et toujours avec un dénominateur commun, elles ne sont la plupart du temps, pas du tout justifiées. Le bébé, à peine dans le ventre de sa mère pensera que si sa mère souffre, c’est de sa faute. L’enfant si ses parents divorcent, imaginera qu’il n’a pas été assez bien pour éviter cela.
Alexandra, huit ans, vient me voir pour des problèmes de répétitions de rituels, ce que les médecins appellent des troubles obsessionnels du comportement, qui s’exprime chez elle par une obsession pour la propreté. Nous découvrons une mémoire stressante au cinquième mois de grossesse de sa mère. J’interroge alors la maman : « Que s’est-il passé au cinquième mois de votre grossesse ?», « J’ai perdu mon père qui est mort brutalement d’une crise cardiaque ». Alexandra, dans le ventre de sa mère a ressenti le choc émotionnel et a fait sa traduction : C’est à cause de moi si maman souffre. Ce choc est en lien avec sa peur qu’elle traduit avec ce symptôme.
Michèle va mal depuis deux ans. Elle dort très mal.
- « C’est depuis la mort de ma mère » me dit-elle », « Vous avez du mal à accepter son départ ? »
- « Non, puisque je sais que c’est mieux ainsi, elle souffrait et elle était en fin de vie. Mais quand l’infirmière m’a pris à part dans la chambre et m’a chuchoté que je devais la laisser partir à présent, je me suis mise en colère, comment pouvait-elle me dire un truc pareil ? Comment accepter que ma mère parte ? J’ai réagi violemment contre l’infirmière. C’est à ce moment-là que ma mère est morte ».
C’est devenu rapidement après le décès, c’est parce que je me suis disputée avec l’infirmière que ma mère est morte. Elle savait pourtant que sa mère était en fin de vie mais elle se sent coupable et vient me voir pour l’aider à dormir.

Notre vie d’adulte sera traversée par des culpabilités sans fondement. Nous n’avons rien à nous pardonner car même si nous commettons des erreurs, elles sont autant d’expériences nécessaires au développement de notre conscience. Nous pouvons beaucoup apprendre en regrettant certains de nos actes et si en nous souffrons, c’est que nous en avons extrait la substantifique moelle.

1 L’épigénétique : elle s’intéresse à des informations complémentaires à la génétique qui définit comment ces gènes vont être utilisés par une cellule ou ne pas l’être. C'est un concept qui dément en partie la « fatalité » des gènes.
2 La psychogénéalogie : c’est une approche thérapeutique qui se réfère aux informations généalogiques et à la mémoire familiale afin de comprendre l’impact psychologique sur la descendance, d’événements douloureux qui se sont produits dans les générations précédentes.